La FAQ répond aux principales questions que vous vous posez...

La BDSolU est la Base de données des analyses de sols urbains. Elle a été développée à partir de 2014 pour centraliser les données sur les sols urbains français.

Son exploitation permet d’élaborer des fonds pédogéochimiques anthropisés (FPGA) dans les zones qui disposent de suffisamment de données.

Ces fonds servent de référence aux décideurs et aux bureaux d’études chargés d’établir des diagnostics de la qualité chimique des sols et de valoriser les terres excavées pendant les chantiers d’aménagements urbain.

La BDSolU a été développée par l’ADEME et le BRGM et a été financée par ces deux organismes et par le ministère en charge de l’environnement. Depuis 2021, elle fait partie des 5 programmes du Groupement d’intérêt scientifique sur les Sols (Gis Sol).

Les fonds pédogéochimiques anthropisés urbains correspondent aux gammes de concentrations habituelles de certains éléments et composés organiques dans les sols des villes, des métropoles et des agglomérations urbaines. Ils sont calculés par traitement statistique des teneurs dans les sols.

Les sols représentatifs des fonds pédogéochimiques anthropisés urbains sont ceux dont les concentrations en éléments et composés organiques chimiques résultent uniquement :

  • de leur formation naturelle (pédogénèse),
  • et des apports anthropiques diffus liés aux activités humaines (retombées atmosphériques et remblais présentant des concentrations diffuses). 

On distingue les échantillons de surface (0,00 à 0,05 m ou 0,00 à 0,30 m de profondeur) et les échantillons profonds (0,30 m à 10,00 m de profondeur).

Déposer des données dans la BDSolU : 

  • offre l’opportunité de bénéficier d’un soutien financier de la part de l’ADEME,
  • élargit la connaissance du territoire des villes et agglomérations urbaines,
  • améliore la précision et la fiabilité des calculs des fonds pédogéochimiques anthropisés urbain,
  • optimise la gestion des sols potentiellement pollués et des terres excavées,
  • contribue à la prise en compte des enjeux sanitaires et à la maîtrise des coûts associés aux travaux d’aménagement urbain,
  • permet en retour aux contributeurs d’accéder, sous certaines conditions, aux autres données disponibles dans la base sur le même territoire.

La BDSolU engrange les analyses chimiques des sols ainsi que les informations relatives :

  • au projet porteur (titre, objectifs, référence…),
  • à la localisation des points de prélèvement (coordonnées, type de surface sondée, environnement proche, occupation des sols…),
  • aux conditions de prélèvement (descriptions du sondage), de leur échantillonnage (ponctuel / composite, préparation sur site …) et de leur analyse (laboratoire, méthode…).

La BDSolU recueille principalement les résultats d’analyses de substances qui perdurent dans les sols :

  • pour les éléments chimiques, il s’agit des teneurs en certains éléments traces métalliques (arsenic, cadmium, chrome, cuivre, mercure, nickel, plomb, zinc…)
  • pour les composés organiques, il s’agit des teneurs en hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), des polychlorobiphényles (PCB), des dioxines et furanes, les composés perfluoroalkylés et polyfluoroalkylés (PFAS)…

Si besoin d’autres analyses et mesures (perméabilité, teneur en matière organique…) peuvent être enregistrés par la base en vue de futures applications.

Les principales étapes d’un partenariat entre un propriétaire d’analyses et le BRGM en vue de déposer des données dans la BDSolU sont généralement (d’autres configurations sont possibles) les suivantes :

  • Prise de contact avec le BRGM puis présentation mutuelle de la base et des données à bancariser,
  • Discussions des conditions d’un éventuel partenariat puis élaboration et signature d’une convention de mise à disposition des données selon les conditions retenues,
  • Création d’un compte BDSolU et mise à disposition de l’identifiant et du mot de passe personnalisé pour déposer les données sur BDSolU.fr

Une convention entre le BRGM et le propriétaire des analyses encadre les modalités de mise à disposition des données issues d’une ou plusieurs campagnes de prélèvement sur un ou plusieurs sites. Elle fixe les conditions techniques, matérielles, juridiques et éventuellement financières du partenariat. Elle précise notamment les engagements des parties, les informations attendues, les modalités d’un éventuel support technique sur le long terme de la part du BRGM et les conditions de confidentialités entre les parties.

Si besoin, les données fournies déposées en base peuvent encore être corrigées. Elles peuvent aussi être exportées (sous un format tableur) puis transmises à leur propriétaire. Le cas échéant, et sous couvert d’une convention d’accès, elles peuvent être accompagnées des autres données disponibles relevant de la même zone géographique, sous réserve de l’autorisation des autres propriétaires de données.

Les données déposées en base peuvent être soumises par leur propriétaire à des clauses de confidentialité restreignant leur utilisation et leur diffusion au public. Il s’agit par exemple des informations susceptibles d’être préjudiciables à la valeur foncière des parcelles où les prélèvements de sol ont eu lieu. 
Les données de la BDSolU proviennent de projets divers aux objectifs et modalités de prélèvement variés. La base privilégie les sols représentatifs des fonds pédogéochimiques anthropisés urbains. Mais elle peut aussi contenir des analyses de sols différents qui pourront être destinées à d’autres usage que la détermination de FPGA. Face à cette hétérogénéité, la connaissance des données, de leur origine et des objectifs des études qui les ont portées est cruciale pour procéder à une étape de sélection avant toute interprétation ou calcul.

Le fichier de saisie comprend des champs descriptifs des conditions de prélèvement, d’échantillonnage et d’analyse des sols prélevés. Ce sont ces champs qui sont renseignés par les bureaux d’études lors de prestations classiques. Certains de ces champs doivent obligatoirement être renseignés car ils sont importants pour le bon fonctionnement de l’étape de sélection de données. Toutefois si l’information attendue est manquante ou inconnue, il est toujours possible de renseigner les cellules du fichier de saisie au moyen de libellés génériques (Autres, Inconnue...).

Le BRGM s’engage à présenter en détail le fichier de saisie au début du partenariat et à apporter son assistance aux opérateurs tout au long de l’étape de saisie et de dépôt du fichier en base.
Il est important pour le BRGM que le fichier de saisie soit renseigné de la façon la plus homogène possible. Il convient notamment de porter une attention particulière à certains champs qui peuvent relever d’une interprétation subjective. Un mode opératoire du fichier de saisie est disponible sur BDSolU.fr.

Les conventions entre les propriétaires de données et le BRGM ne font généralement pas l’objet de dispositions financières. Toutefois, s’il est convenu que le BRGM doit réaliser certaines tâches (renseignement et le dépôt en base des fichiers de saisie, un travail d’interpolation des données ou un croisement des données avec la géologie locale…), les coûts correspondants devront apparaître dans la convention ou un avenant à la convention.

Les coûts induits par un prestataire, intervenant à la demande du propriétaire des données, pour renseigner et déposer en base les fichiers de saisie peuvent être minimisés en concentrant ces tâches sur les données les plus pertinentes du chantier : points de prélèvement relevant du FPGA, tels que les Environnements locaux témoins (ELT) et les substances persistantes analysées.

Enfin le renseignement des résultats d’analyse peut être simplifié en faisant appel à un laboratoire ayant mis en place une édition au format du fichier de saisie BDSolU depuis son LIMS (en mars 2025 seul le laboratoire Wessling propose cette prestation).

Le BRGM bancarise les données qui lui sont confiées dans la base de données BDSolU. 
Il dispose de ces données selon les clauses des conventions de mise à disposition des données signées avec les différents contributeurs, propriétaires de données. Selon ces dispositions et en fonction des travaux qu’il conduit, il peut donc être amené à utiliser ces données, principalement, pour :

  • calculer des gammes de fonds pédogéochimiques anthropisés urbains (FPGA) et des statistiques de base,
  • établir des interpolations entre les différents point de prélèvements,
  • réaliser des cartes montrant la localisation (le plus souvent imprécise afin de  garantir la confidentialité) des points de prélèvement des échantillons de sol,
  • réaliser des cartes d’isovaleurs des FPGA par interpolation et/ou traitement géostatistique,
  • produire des présentations de résultats à l’occasion de congrès ou de conférences,
  • produire des articles à destination de magazines ou de journaux scientifiques,
  • exporter les données brutes vers un tiers sous réserve d’une convention avec ce dernier et de l’autorisation du propriétaire des données.